Le salon "Destination Canada"

Note : Ici, c’est la partie « Journal », sous forme de blog. Si vous n’avez pas de temps à perdre à lire mes élucubrations, vous pouvez aller directement au condensé des infos pratiques ici

14 novembre 2018

Lorsque notre choix semblait pencher lentement mais sûrement vers le Canada, j’ai pris les devants et je me suis inscrite sur le site Destination Canada. J’avais raté la session d’avant, à quelques jours près, donc ce coup-ci j’étais inscrite bien à l’avance !

En quoi ça consiste ?

La première fois – celle que j’ai ratée, donc – j’en avais entendu parler par Pôle Emploi – Mobilité internationale. Le peu d’offres d’emploi pour le Canada publiées étaient justement issues du site Destination Canada.

En fait, il s’agit d’un salon organisé par l’Ambassade du Canada en France (il y a une version belge aussi), destiné à informer les français sur leurs opportunités d’immigration au Canada hors Québec. Sur le papier, c’est assez simple : en une journée, on peut avoir plein d’infos sur les procédures d’immigration, rencontrer des employeurs et des consultants de l’immigration, ça vaut vraiment le coup… Pour les Parisiens.

Sauf que nous… On est en Gironde. Même si la LGV est venue simplifier les choses en nous plaçant à 2h et des brouettes de Paris, c’est quand même une certaine logistique, et un certain coût, donc je me suis posée pour réfléchir, j’ai essayé de savoir un peu mieux ce que j’allais trouver sur place… et je n’ai pas trouvé grand-chose ! Le site est principalement une vitrine du forum, qui le présente bien mais qui révèle finalement assez peu sur ce qui s’y passe, c’est pourquoi j’ai décidé d’y consacrer un article.

Comment ça se passe ?

Fiche pratique dans la section Démarches !

Est-ce que ça vaut le coup ?

Comme je l’ai dit, si vous êtes à Paris et que vous pouvez vous permettre de poser une journée, ne réfléchissez même pas, allez-y !

Moi, j’avais beau avoir consulté TOUTES les offres sur le site avant le salon, il n’y avait a priori rien qui corresponde à mon profil. À première vue, la partie « stands des employeurs » n’avait donc pas beaucoup d’intérêt. Restait la question des conférences et des ateliers d’information. J’avais un doute parce que j’avais déjà assisté à plusieurs webconférences et lu environ 12346 pages de blogs et de site (ouais, j’ai du temps à perdre), donc je me demandais si vraiment, ça valait le coup (et le coût !) de se traîner jusqu’à Paris pour entendre des choses que je savais déjà et voir des gens qui n’avaient pas besoin de moi…

Eh bien la réponse est oui ! Je le dis clairement ici, parce qu’il est difficile de s’en rendre compte sans y être allé, mais oui ! À mon avis, pour trois raisons.

Premièrement, le réseau.

Même en y allant sans offre me correspondant, j’ai un peu forcé ma nature pour aller parler à des employeurs. Faut dire que mon cœur de métier – ingénieur pédagogique – n’est pas forcément très connu, il faut savoir se vendre et montrer la valeur ajoutée qu’on peut apporter à une entreprise. Ça tombe bien, je déteste me vendre, et je ne sais pas le faire d’ailleurs… Youpi ! J’ai donc fait un gros effort, voilà, je me décerne une petite médaille, ça vous fait une belle jambe non ?

En vrai, même s’il n’y a pas d’offres exactement faite pour vous, vous ne perdez rien à aller discuter avec des employeurs qui sont plus ou moins dans votre secteur. J’ai pu échanger avec toutes les écoles, publiques et privées, présentes sur le forum. J’ai noué des contacts, je sais qu’elles existent, et j’ai pu leur expliquer mon travail (en gros : utiliser le numérique et le multimédia pour améliorer l’offre de formation, d’une entreprise ou d’une école) et planter des jalons, leur suggérer que peut-être, je pouvais leur être utile. D’ailleurs, sur le tout dernier stand que j’ai visité, j’ai eu une offre d’emploi en direct : au moment où j’ai recommencé mon laïus sur l’ingénierie péda, le monsieur a littéralement sauté sur son téléphone pour prévenir son patron, qui cherchait justement quelqu’un comme moi ! N’ayant pas prévu d’être sur place avant septembre, ma candidature est tombée à l’eau, mais j’ai au moins eu la confirmation qu’il y avait sans doute du travail pour moi au Canada !

Deuxièmement, la surprise !

En arrivant, j’avais déjà un chemin assez bien tracé : Entrée Express, on a déjà commencé les tests et l’évaluation de diplômes, dépôt du profil en janvier, normalement sélection assez rapide pour un visa effectif en juin/juillet et un départ en septembre. Province visée : l’Ontario, c’est là que sont toutes les offres d’emploi pour moi, ou la Colombie-Britannique, où l’industrie informatique et digitale est très développée (et puis ma grande sœur vit à Seattle, soit à 3h de Vancouver :D). Bref, je venais surtout pour confirmer la pertinence de ces choix.

Eh bien, les présentations des provinces, les témoignages des expats et mes discussions avec les consultants de l’immigration ont bien fait bouger ces certitudes ! J’ai entendu parler de provinces que nous n’avions absolument pas envisagées, comme le Nouveau-Brunswick ou les Territoires du Nord-Ouest. J’ai appris que Toronto était excessivement chère ! Une info qu’on ne trouve souvent qu’en filigrane dans les blogs que j’ai pu lire (à part sur l’excellent French with benefits, qui est très sincère sur ce point). On s’en doutait un peu, mais pas à ce point-là. La conseillère de l’immigration m’a dit qu’elle venait de déménager de Toronto vers Ottawa précisément pour cette raison.
Bilan : nous envisageons aujourd’hui très sérieusement le Nouveau-Brunswick comme point d’entrée, quelque chose que nous n’aurions jamais imaginé si je n’étais pas allée au forum. Toronto oui… Si au moins un de nous deux trouve une offre avant de partir.

Troisièmement : la bienveillance.

Ne serait-ce que pour le plaisir d’entendre ces beaux accents, en français comme en anglais. D’entendre qu’un Canadien sur cinq n’est pas né au Canada. Que le ministre de l’immigration canadien est lui-même un immigré. De voir tous ces gens qui ne sont là que pour aider, pour nous inciter à venir vivre dans leur beau pays et pour nous présenter les moyens d’y parvenir… ça fait du bien ! Et ça confirme que c’est bien le pays où nous comptons poursuivre notre vie ! =)