Être un.e allié.e des Autochtones : guide de ressources !

21 juin 2021 Photo: Burnaby, BC, le 10 mars 2018 – des Chefs et Anciens Autochtones mènent des milliers de personnes dans une marche de protestation contre l'extension du pipeline Kinder Morgan Trans Mountain.
THE CANADIAN PRESS/Darryl Dyck

Sommaire

  1. Introduction
  2. Un.e allié.e ?
  3. Ressources essentielles
  4. À lire
  5. À écouter
  6. À voir
  7. À suivre

Introduction

Je me souviens encore d'une personne prise en covoiturage au moment où l'immigration au Canada était encore à l'état de projet. On discutait de ça avec les autres passagers, et cette personne m'avait dit "vu comment ils traitent les autochtones dans ce pays, je vois pas comment on peut avoir envie d'aller y habiter". J'avais trouvé ça hyper violent et je m'étais même un peu vexée. Et puis, le départ approchant, je me suis mise à lire des trucs sur ce qui allait devenir notre pays d'accueil. Une histoire du Canada, de Robert Bothwell : mille pages dans lesquelles M. Bothwell arrive à caser que Wilfrid Laurier était vraiment très bel homme (WTF?!) mais quasiment rien sur les populations d'origine de ce qu'on appelle le Canada et rien du tout sur les traités, ces contrats de possession des territoires qui n'ont jamais été honorés (ni par les Français, ni par les Britanniques). Un excellent roman graphique, aussi, offert par un ami : Pay the Land, de Joe Sacco. Celui-là a vraiment été un déclic, mais j'y reviendrai.

Tout ça pour dire que la tragique découverte des restes de 215 enfants autochtones enterrés près d'un "pensionnat" en Colombie-Britannique m'a profondément attristée, mais pas du tout surprise.

Le Canada est un pays paradoxal : un des "meilleurs" pays du monde pour l'accueil des réfugiés, où des personnes venues du monde entier peuvent vivre tranquillement peu importe leur origine, leur ethnie, leurs préférences sexuelles, leur foi, leur corps ou le nom qu'elles ont choisi. Tu es comme tu es, et du moment que tu bosses bien et que tu dis bonjour et merci, tout se passe bien. C'est génial. Mais une partie de la population est résolument exclue de cette bienveillance : les Autochtones. Le principe de cet article n'étant pas de retracer les causes historiques de la maltraitance des Autochtones, mais de vous orienter vers des ressources qui seront plus précises et plus fournies, je ne vais pas m'étendre ici sur ce sujet.

Cependant, si la découverte de ce charnier (il faut appeler les choses par leur nom) vous a horrifé.e et choqué.e et que vous souhaitez aller au-delà de cette indignation pour agir, faire quelque chose, il faut partir de ce point de vue : le Canada est un pays horriblement raciste, bâti par des colons sur des terres volées. En d'autres termes, ma covoitureuse avait raison. Ça n'enlève rien à la qualité de vie qu'on peut y avoir en tant qu'immigrant, ni aux avancées progressistes exceptionnelles. On peut saluer cela et reconnaître à la fois l'énorme problème vis-à-vis des Autochtones. Ces deux vérités existent en même temps et on ne peut pas fermer les yeux sur une parce qu'elle vient chahuter l'autre. Voici quelques points à avoir bien considérer pour comprendre l'ampleur du problème.

    Sur la question des pensionnats :
  • Le système des pensionnats a duré de 1863 à 1996, soit environ 150 ans, soit environ 7 générations
  • Plus de 150 000 enfants ont été arrachés à leurs familles, des frontières de l'Alaska jusqu'à l'île du Prince Édouard, en allant jusqu'à la mer de Baffin (!!)
  • Le taux de mortalité pour un enfant Autochtone dans un pensionnat était de 1 pour 25. À titre de comparaison, il était de 1 pour 26 pour les soldats canadiens de la Seconde Guerre Mondiale.
  • Beaucoup sont morts, les autres sont revenus traumatisés. Sur 7 générations, c'est largement assez pour éradiquer une culture et une identité.
    Aujourd'hui
  • Les Autochtones ne représentent que 7,7% des enfants de moins de 14 ans mais représentent 52,2% des enfants placés. Ce qui veut dire qu'on continue d'arracher les enfants à leur famille. Jusqu'aux années 90, on les plaçait même exclusivement dans des familles blanches avec l'objectif explicite de les faire "devenir blancs". Ah oui, et on stérilisait les femmes aussi.
  • Les femmes et les filles autochtones ont 12 fois plus de chance d'être assassinées ou de disparaître que les autres femmes au Canada. Quel que soit leur âge, leur métier ou l'endroit où elles vivent. Dans beaucoup de cas de disparition, la police a estimé que la personne était "au mauvais endroit au mauvais moment" et a classé l'enquête.
  • 30% des Autochtones abandonnent leur scolarisation avant la fin du lycée (contre 12% du reste de la population).
  • Les enfants autochtones ont 4 fois plus de chance de souffrir de la faim et 40% de chance de vivre sous le seuil de pauvreté
  • À Toronto, la population autochtone représente 0,5% des habitants mais 15% des personnes sans domicile fixe sont Autochtones.

Je continue ou j'arrête là ?

Sources : StatCan, Homeless Hub, The Canadian Encyclopedia, @oncanadaproject.

Un.e allié.e ?

J'arrête là. Maintenant que c'est posé, l'autre point essentiel à avoir en tête, c'est que maintenant qu'on est là, on ne va pas repartir... mais il y a des façons d'agir. C'est là qu'intervient la notion d'alliance (allyship en anglais). Être allié.e des Autochtones, c'est les supporter dans leur lutte pour leurs droits fondamentaux (des trucs un peu basiques comme euh, la dignité de la personne, le respect et l'égalité d'accès aux ressources. Une paille, je vous dis). Être allié.e, ce n'est pas un badge ou un sticker ou un statut posté sur un réseau social : ce sont des actes plus que des jolis mots, et c'est aussi reconnaître que la conversation n'est pas centrée sur vous.

Pour être un.e bon.ne allié.e, la première chose à faire, c'est apprendre. Se renseigner. S'éduquer. Écouter. C'est la raison d'être de cet article : vous orienter vers des ressources de qualité, produites par les personnes concernées (plutôt que de parler à leur place) et francophones dans la mesure du possible. En d'autre termes, amplifier les voix qui existent déjà, plutôt que d'essayer de parler plus fort qu'elles. Voici des livres, des films, de la musique, des personnes, des groupes et des événements à suivre sur les réseaux sociaux, des cours en ligne gratuits et autres ressources. Si vous en connaissez d'autres, n'hésitez pas à me les faire connaître !

Ressources essentielles : cours en ligne et guides

Commencez par là pour en apprendre plus sur ce que représentent les Autochtones au Canada. Et pour tordre le cou à quelques éventuelles idées fausses ;-)

  • Indigenous Canada : cours en ligne sur Coursera. Il est en anglais uniquement malheureusement, avec des sous-titres en français d'une qualité variable. Si vous êtes à l'aise en anglais, c'est l'idéal. Ce cours a été conçu par l'Université de l'Alberta en collaboration avec des Autochtones. Il est très dense, et y'en a pour un moment, mais il permet de découvrir l'histoire et la culture des peuples autochtones d'Amérique du Nord, et de connaître les tenants et les aboutissants des relations Autochtones-colons, depuis le début.
  • "Tu n'as pas l'air autochtone ! Et autres préjugés : un petit guide qui démonte les préjugés sur les Autochtones et donne des statistiques et définitions essentielles. Produit par Amnestie Internationale en collaboration avec Mikana, une organisation non-gouvernementale Anishinaabe.
  • Trousse d'outils pour les alliés aux luttes autochtones : maintenant que vous en savez un peu plus sur les Autochtones au Canada, voici LE guide, pardon, la "trousse d'outils - mouais... un kit, quoi - pour agir en tant qu'allié.e. Vous y trouverez des définitions très utiles et puis surtout des pistes pour agir et ne pas rester à se dire que "pour moi tout va bien donc c'est cool" !
  • Pour aborder les cultures autochtones avec des enfants (je dirais plutôt moins de 10 ans, à vue de nez) : un petit guide avec des personnages, des histoires et des jeux.

Les musées sont aussi une bonne source de renseignements... Quand ils rouvriront. J'ai déjà parlé du musée des Abénakis (Obanak, QC) qui était vraiment une super découverte. On m'a aussi dit que le Musée Canadien de l'Histoire de Gatineau (Québec aussi, mais juste en face d'Ottawa - littéralement : sur l'autre rive du Saint-Laurent) était très bien sur le sujet qui nous intéresse. Le Musée Royal de l'Ontario (plus connu sous son nom anglais, le ROM) n'a aucune expo consacrée aux Autochtones, à part ses totems installés dans les escaliers.

Les livres

Des bouquins pour en apprendre plus et pour écouter d'autres voix que la sienne... pour les adultes, les ados, les petits... et les tout-petits :)

  • Pay the Land, Payer la terre en bon français, un roman graphique de Joe Sacco. Un travail de longue haleine, en collaboration avec les Denes des territoires du Nord-Ouest. Fascinant et révoltant à la fois.
  • Jules Mononk, de Jocelyn Sioui : la grande Histoire via la petite, ou l'histoire d'un Wendat, héros autochtone du XXème siècle qui a sombré dans l'oubli.
  • Louis Riel, roman graphique d'un auteur canadien, Chester Brown. "Louis Riel" retrace l'histoire de la révolte de ce Métis francophone au Manitoba à la fin du XIXème siècle. Attention, c'est très dense à lire mais c'est très bien documenté et ça permet d'aborder l'histoire des Métis, qui sont considérés Autochtones sans pour autant faire partie des Premières Nations.
  • Jeu Blanc(Indian Horse en VO) et tous les autres romans et ouvrages de Richard Wagamese, un auteur et journaliste Ojibwé. Ses romans et oeuvres de non-fiction parlent de ce qu'il a vécu (parents survivants des pensionnats, lui-même victime du "Sixties scoop", ces enlèvements d'enfants massifs dans mes années 60, je vous invite à vous renseigner, c'est flippant), dans une optique de réconciliation et non sans un certain humour. Depuis j'ai lu Keeper'n Me et il est aussi excellent !
    PS : Indian Horse a aussi été adapté en film.
  • Kuei, je te salue, une conversation entre la poète Innu Natasha Kanapé Fontaine et le romancier québéco-américain Deni Ellis Béchard à propos du génocide culturel et du racisme ordinaire.
  • Pilleurs de rêves, de Cherie Dumaline : une BD pour les + 14 ans, qui met en scène Frenchie, un jeune Métis, dans un monde post-apocalyptique.
  • Si je disparais, sur le sujet des femmes et des filles disparues (enlevées ou assassinées). C'est la mise en images d'une lettre écrite au chef de la police de Winnipeg par Brianna Jonnie, une adolescente Ojibwe, qui réalisait - à 14 ans - que du seul fait de son appartenance à la Première Nation de Roseau River, elle était plus en danger que les autres ados de son âge. À partir de 12 ans, excellent pour aborder le sujet aved des ados.
  • L'ours et la femme venus des étoiles, de Christine Sioui Wawanoloath : un petit bouquin mignon comme tout, à lire aux petits ou à donner à lire à partir de 8 ou 9 ans.
  • Quel est mon superpouvoir ?, d'Aviaq Johnston et Tim Mack : l'histoire de Nalvana, qui vit dans un petit village inuit et découvre chaque jour les superpouvoirs de ses copains. À partir de 3 ans.
  • Quand j'étais petite, j'ai lu et relu et rerelu les excellents Contes et légendes du Québec (je crois... "Allô Maman ? C'était quoi le titre du gros bouquin vert qu'on lisait tout le temps ?!") qui faisait la part belle aux contes autochtones (même s'il y avait aussi des histoire de trappeurs, de canoë maudit et de sirop d'érable).
  • À écouter plutôt qu'à lire : Dr Stanley Vollant : mon chemin innu, la biographie (écrite par Mathieu-Robert Sauvé) de Stanley Vollant, premier chirurgien autochtone du Québec. Aujourd'hui modèle pour les jeunes générations, le chemin du Dr Vollant n'a pour autant pas été facile. Livre audio lu par Charles Bender.

Pour découvrir plus de livres et continuer d'étendre vos horizons, je vous conseille la sélection des Libraires, dont viennent la plupart des livres ci-dessus (parce que moi aussi je suis encore en train d'apprendre et que j'ai pas le temps de tout lire, argh !) : En juin, je lis Autochtone.

Podcasts

On m'a aussi recommandé quelques podcasts en français !

La musique

La musique autochtone ne se limite pas à la musique traditionnelle. Du blues au hip-hop en passant par la transe, il y a un peu de tout. Comme c'est très personnel... il faudra être curieux.se :-) Mais voici mes préféré.e.s, en vrac, tous genres et périodes mélangés :

  • Florent Vollant / Kashtin : plutôt folk et blues, en français ou en innu
  • Snotty Nose Rez Kids : hip-hop plutôt classique à leurs débuts, ils ont ensuite pas mal évolué vers la trap. Paroles engagées et humm... explicites ! Dans le même style, Drezus
  • Buffy Sainte-Marie : difficile à décrire tellement sa carrière est longue (active depuis 1964 !) et productive ! Tantôt des protest songs à la Dylan, des choses presque soul, un peu d'électro àl'ancienne... De tout ! Mais principalement folk quand même. Vous l'avez peut-être entendue sur la B.O de Once Upon a Time in Hollywood, de Tarantino.
  • Redbone : des vieux de la vieille eux aussi (États-Unis, pas Canada), remis au goût du jour par la B.O de Gardians de la Galaxie. Mais si... ♫ Come and get your love <3
  • Iskwē ᐃᐢᑫᐧᐤ : une chanteuse cree et métis. Ça sonne très cloud, j'ai moyennement aimé ce que j'ai écouté jusqu'à présent mais apparemment c'est LA sensation du monde de la musique autochtone en ce moment alors...Go !
  • L'album A Tribe Called Red, du groupe éponyme (qui s'appelle désormais Halluci Nation) : un mélange de traditionnel et d'électro/transe/dubstep qui dé-fonce :D faut être dans l'humeur évidemment mais c'est génial !
  • Blackfire : pas Canadiens mais Navajos des États-Unis. Du bon punk qui dépote !
  • Willie Dunn, une super voix folk des années 70 avec des paroles très engagées. Pensez à un mix entre Johnny Cash, Gordon Lightfoot et Pete Seeger. Je l'ai écouté toute la journée :)

Les films

Pas de spoiler ici, et pour la bonne cause : je n'en ai vu aucun !* Ils sont recommandés par James Jones alias @notoriouscree, une des personnes à suivre sur Instagram (voir plus bas).

* Deux, maintenant !
  • The Grizzlies. Un groupe d'adolescents inuit vivant dans une petite ville arctique dévastée par l'alcool et le suicide, découvre un nouveau sport, le lacrosse. Ils vont découvrir le pouvoir d'émancipation et d'affirmation de soi qui peut découler du sport. Comme j'adore les films de sport (The Blindside, Friday Night Lights, etc.), je pense que je vais commencer par celui-ci :)
  • We Were Children, pour les plus de 16 ans). C'est un mélange entre témoignages filmés de deux survivants, Lyna et Glen et images de fiction, pour permettre aux témoignages de prendre vie. On a donc à la fois une représentation réaliste et le poids des témoignages. Trigger warning: pédophilie, maltraitance.
  • À la recherche de Dawn. Un documentaire sur le sujet des femmes et filles autochtones qui "disparaissent" régulièrement au Canada (et aux USA également). Je voulais mettre Highway of Tears, un autre documentaire sur le sujet mais j'arrive pas à trouver de VF.
  • Wind River, une fiction sur le même sujet. Avec Jeremy Renner et Elizabeth Olsen, oui madame, oui monsieur !
  • Thunderheart, un film de 1994 avec Val Kilmer, Sam Sheppard et surtout Gary Farmer, un acteur autochtone canadien. "Ray Levoi, un jeune agent du FBI, est envoyé en mission dans une réserve indienne du Dakota du Sud, afin d'y aider un vétéran du FBI, l'officier de police Coutelle, qui doit élucider une série d'homicides. Or Levoi a du sang indien, ce qu'il a jusque-là occulté plus ou moins consciemment. Immergé dans la réserve en effervescence, Levoi retrouvera ses racines et vivra des épreuves qui le transformeront et le mûriront."
  • PowWow Highway : une comédie dramatique qui aborde le sujet des conditions de vie compliquées (c'est peu dire) dans les réserves, mais sous un angle un peu moins tragique que les films au-dessus. Même Roger Ebert, ce vieux croûton de la critique cinéma, a bien aimé, c'est dire !
  • Inuk en colère. Là aussi un documentaire, qui aborde le sujet la chasse au phoque traditionnelle. Résumé de l'Office National du Film : "Aspect important du mode de vie inuit, la chasse au phoque constitue depuis longtemps un sujet de controverse. Mais voilà qu’une nouvelle génération d’Inuit animés d’un sentiment de justice et dotés d’un sens de l’humour bien particulier tire profit des médias sociaux pour défier les opposants à cette pratique et s’inviter à la conversation sur cet enjeu. Originaire d'Iqaluit, la réalisatrice Alethea Arnaquq-Baril se joint à ses compatriotes militants alors qu’ils remettent en question les anciennes perceptions à l’égard des Inuit et se présentent au monde entier comme un peuple moderne ayant terriblement besoin d’une économie durable."
  • Phoenix Arizona (Smoke Signals en VO) : LA comédie autochtone par excellence, pour finir sur une note un peu plus joyeuse :) Sorti en 1998, c'est le premier film écrit, réalisé et co-produit par des Autochtones , ce qui ne l'a pas empêché de bien faire rigoler tout le monde. Celui-ci aussi il est sur la liste pour un dimanche soir pizza-comédie !
  • Dead Man. Celui-ci je l'ai vu :-D Et s'il n'est pas réalisé par un Autochtone (on fait difficilement plus blanc que Jim Jarmusch xD), il met en scène un personnage très marquant, interprété par Gary Farmer (tiens donc...). Le film est également considéré comme extrêmement bien documenté, et il contient plusieurs scènes tournées intégralement en Cree et Blackfoot, sans sous-titres, avec des vannes destinées uniquement à ceux qui peuvent comprendre.

Sinon, si vous êtes au Canada, il y aussi la télé !

  • CBC Gem a énormément de documentaires, films et séries sur le sujet ! Par contre, c'est en anglais, sous-titré anglais... L'équivalent francophone de CBC Gem est... comment dire... en-dessous de tout ??
  • L'APTN, pour Aboriginal Peoples Television Network est un diffuseur exclusivement autochtone. Vous trouverez des séries classiques (série policère, série "hôpital", une série d'animation style Les Simpsons ou Family Guy, une série culinaire...) en français et en anglais, des programmes pour les ados et les petits, et une chaîne d'actualités (une émission par semaine en français, infos classiques en anglais le reste du temps).
  • Sur les réseaux sociaux

    Une petite liste rapide des comptes que je suis sur Instagram, et alors là malheureusement j'ai pas encore vraiment trouvé de comptes francophones... Mais c'est pas grave, Insta c'est que des images... non ?

      ► Les personnes (artistes, artisans et créateurs, influenceurs etc.)
    • Aïcha est une (oufissimme !) danseuse afro-autochtone, qui poste donc des vidéos de danse, des poèmes et du contenu militant en anglais et... en français, oui, car elle est basée à Montréal !
    • Notorious Cree, dont je parlais plus haut : danseur et influenceur cree
    • Scott Wabano, styliste Two-Spirit
    • Niskapisuwin, alias Geo Neptune : Passamaquoddy, Two-Spirit et euh, Drag Sachem autoproclamé.e héhé. Vu qu'en ce moment, les entreprises et les institutions ont déjà oublié les 215 corps de Kamloops pour ne parler que de la Pride, c'est une bonne opportunité de rappeler que la non-binarité fait partie intégrante de la plupart des cultures autochtones d'Amérique du Nord 🏳️‍🌈
    • Delina White est une artisane anishinaabe fabrique des bijoux et des vêtements de toute beauté
    • Shayla Oulette Stonechild, influenceuse fitness et bien-être
    • Nadya Kwandibens, photographe
    • Nanuk Gordon, bosse pour Toronto Indigenous Harm Reduction et essaye de monter une galerie d'art à Toronto en ce moment même !
    • Shina Nova, influenceuse et chanteuse Inuk, elle poste beaucoup de vidéos de throat singing, cette technique de chant autochtone de chant de gorge
    • Decolonize Myself, un compte anonyme d'une personne cree et Two-Spirit. Énormément de contenu sur tous les types de colonisation (Canada et États-Unis aux premières loges, donc, mais aussi Palestine, Colombie, Australie... partout où c'est bien pourri !).

      ► Les groupes et projets à suivre.
    • Espaces Autochtones, le site de Radio Canada dédié aux Autochtones. Des articles, des émissions, des podcasts... en français !
    • The Indigenous Foundation, un collectif de femmes, Two-Spirit et non-binaires qui milite pour les droits autochtones
    • Indspire.ca, un organisme caritatif
    • Assembly of Seven Generations : s'occupe principalement de mettre en place des programmes pour la jeunesse autochtone
    • Humber Indigenous, un programme de Humber College pour ses étudiants autochtones à la base (soutien académique, culturel et financier) mais qui poste beaucoup de choses pour tout le monde aussi : des ateliers, un club de lecture...
    • Indigenous Tourism Ontario : tout est dans le titre ! Ce compte met en avant le tourisme autochtone en Ontario. Vous avez le même pour le Québec :
    • Destination Autochtone, dans le même ordre d'idée mais en français, vous fait découvrir des professionnels du tourisme (hôtellerie, voyages et visites, pêche...) autochtones
    • Indigenous Culinary : om...nom...nom. Des recettes et des restaurateurs. Bah ça y est j'ai la dalle !

    Tout ça fait un article un peu long... mais c'est que le début :-D Plus on creuse, plus on trouve de trucs intéressants. J'en suis qu'au début du processus moi-même, et j'espère pouvoir mettre à jour cet article régulièrement. Cet article n'a pas pour but d'être moralisateur, ni culpabilisant, ni de m'attirer plus de lecteurs (encore heureux...). J'essaye juste de faire un premier pas en tant qu'allié.e, et j'espère pas le dernier. Mais le Canada (son gouvernement, ses habitants aussi...) fait un très bon boulot de camouflage, c'est donc important d'amplifier les voix autochtones autant que faire se peut, et c'est le but ici !