Road trip Ontario : partie 5 - Pukaskwa et Marathon

Août 2021 Samedi 14 2h – 190 km jusqu’au parc 25 mn du parc au camping Parc Pukaskwa

On est parti depuis une semaine ! Le programme d’aujourd’hui, c’est pour une fois de mettre un réveil à 7h et de partir vite vers le parc national de Pukaskwa (ça se prononce POUkassa et pas autrement… sinon personne ne comprend où vous allez), où nous attend une rando de 18 km. On quitte Wawa sans trop de regrets, après 3 nuits sur place, mais le parc provincial du Lac Supérieur nous aura un peu laissé sur notre faim. On n’a pas pu voir les pictogrammes d'Agawa Bay, pas pu faire de paddle à Sinclair Cove, pas pu se baigner sur Bathtub Island, pas fait le Towab trail… C’est pas grave mais… il faudra qu’on revienne ! En attendant, on reprend notre chère Highway 17 et cap au nord ! La route est toujours aussi belle, il y a un lac tous les 500 mètres, on a profité du dernier Tim Hortons avant 365 km et IL FAIT BEAU ! AAAH ! Enfin !

Pukaskwa est un des six parcs nationaux de l’Ontario (les autres sont la Baie Géorgienne, les Mille-Îles, la Péninsule de Bruce, Pointe Pelée et la rivière Rouge près de Toronto). Il y a de la balade en kayak à faire et du camping aussi, mais notre objectif aujourd’hui c’est la randonnée du pont suspendu ! 18 km dans la forêt, les marais et la crête de la falaise pour arriver à un pont suspendu qui surplombe les chutes Chigamiwinigum (« premier portage depuis le lac »)*. Comme on a de la chance, le passage par les marais qui permet de voir les grenouilles et les castors est… fermé pour réparations. Of course. C’est pas grave, y’a un détour, qui passe par la forêt et rajoute… 3 km en tout. Easy !

* En fait quand on a fait allemand première langue, l’ojibwe marche pas mal pareil ! Chigami veut dire lac, on le retrouve un peu partout dans les noms d’endroits, y compris le lac Supérieur : gichigami, le grand lac.

La rando est d’une difficulté moyenne : quelques montées-descentes qui tirent un peu mais vraiment rien d’horrible (on a vu des enfants la faire). Le détour en question est un peu délicat parce que le chemin est moins tassé et qu’il y a beaucoup de racines et de branches mais bon, je ne sais pas combien de temps c’est censé durer, c’est provisoire. En route, on voit des perdrix, un écureuil en colère qui pense qu’on va lui voler sa pomme de pin, plein de petits tamias tous excités, et même deux serpents, qui s’enfuient bien vite en nous entendant arriver ! Le pont suspendu en lui-même est impressionnant, surtout pour quelqu’un qui a le vertige (on ne dira pas qui. OK, c’est moi) et donne vraiment une belle vue sur la rivière bouillonnante !

Un petit écureuil calme
Un petit écureuil pas calme du tout !
En balade entre les rochers et les sapins
La vue depuis le pont suspendu... vertigineux !

Petit tip, si vous n’avez pas encore dévoré votre sandwich, continuez 300 mètres après le pont et suivez le panneau « portage » vers la gauche : vous descendrez à la rivière et pourrez déguster votre pique-nique les pieds dans l’eau plutôt que bêtement assis sur un rocher inconfortable à côté du pont. Pour les énervés de la rando, le chemin se poursuit jusqu’aux chutes Hook, mais ce serait plutôt du backcountry qu’une rando à la journée. Pour les gens comme nous, qui ont les orteils fatigués à partir du kilomètre 15, c’est demi-tour et retour par le même chemin qu’à l’aller. Le parc Pukaskwa a plein d’autres choses à offrir, du paddle, une jolie plage, du camping front et backcountry… encore un endroit où il faudrait revenir !

Jolie vue sur la rivière pour le pique-nique

Mais pour l’heure, le camping municipal de Marathon – encore une recommandation de Marianne – nous attend ! Et vu qu’il n’y a pas de moustiques et qu’il fait enfin beau, on a bien envie d’y arriver assez tôt pour pouvoir s’installer, boire une bière bien méritée et faire griller un truc digne de ce nom, parce que c’est aussi ça le camping, zut !

Coucher de soleil sur le lac du camping de Marathon